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De l'usage thérapeutique de l'EFT

Suite à une conversation avec une patiente , je suis allée voir une série de vidéos d'EFT ( Émotionnal freedom technique) qui lui avait été recommandée lors de sa thérapie précédente.
J'y ai découvert un EFT pratiqué et proposé en dehors de tout bon sens , complètement édulcoré ,détourné et défait de la substance incroyablement dense de la pratique originelle... Bref un désastre.
C'est à ce moment que j'ai réalisé que 90% des supports EFT proposés sur youtube étaient des simulacres d'EFT, inefficaces et contre productifs .
L'EFT ne consiste pas simplement a tapoter des points en se répétant des phrases en boucle, si c'était le cas ce serait simplement une adaptation de la méthode Coué associé a un cadre énergétique .
L'EFT n'est pas un outil de persuasion mais plutôt de libération/ nettoyage .
  • Il utilise donc le MOT pour cibler le matériel traumatique/ anxiogène ou dévalorisant qui cristallise un comportement, un blocage ou une émotion néfaste ( parce que non fluide) .
En aucun cas se tapoter en répétant " l'abondance vient a moi " ou " je suis incroyablement confiante et rayonnante " n'est de L'EFT .
C'est du blabla positiflutte pour Bisounours .
C'est peut-être mignon mais ce n'est pas de l'EFT ...
Pour autant, même si je me suis davantage spécialisée dans l'usage de L'EFT dans la gestion de trauma lourds et accompagnement des victimes , ainsi qu'en soutien et potentialisation de rééducation neuro ( AVC, poly traumas, maladies neurodégénératives etc) et rééducation fonctionnelle, l'EFT peut tout aussi bien être utilisée pour les maux simples de tous les jours et pour la gestion émotionnelle quotidienne .
Pour autant , il s'agit d'être correctement formé a cette technique et de distinguer l'usage familial et l'usage thérapeutique qui est extrêmement technique ( mais Ô combien merveilleusement efficace )
Je vous propose régulièrement des conférences gratuites pour vous aider à distinguer les différents usages de l'EFT et vous faire un topo sur les réelles possibilités thérapeutiques et personnelles de cette technique incroyable.
Si vous êtes interréssé par la prochaine conférence gratuite d'information sur l'EFT, n'hésitez pas à m'écrire via le formulaire contact ou à me laisser un message sur Whatsapp ( 0662747672)
Dune Norynberg

De la binarité de la prise en charge de violences conjugales

De la binarité de la prise en charge de violences conjugales

 

 
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Les jugements de valeurs sont relatifs à l'expérience et le référentiel d'un individu.
Les thérapeutes, médecins et accompagnants restent des individus et il leur est parfois difficile de s'extraire de leur expérience et de leur point de vue nécessairement incomplet pour aborder ceux qu'ils accompagnent au cabinet ou en institution .
Au cours de mes nombreux échanges entre professionnels de l'accompagnement mais aussi chez mes patients sur ces 15 dernières années, le sujet des femmes victimes de violence conjugale a été mis sur le tapis de nombreuses fois, comme les axes de manipulation et de dépendance perverse dans les relations sont un sujet que j'affectionne particulièrement, j'y suis particulièrement attentive.
J'ai pu entrevoir toute la terreur que suscitait chez tous et chacun le classique retour de la victime au chevet de son bourreau désemparé par la séparation .
Les réactions variant de la révolte au dédain ,jusqu'à à la compassion désarmée, ne faisant suite qu'en une série de questionnements et de doutes , ou encore d'allants de soit sans espoir .
Je ne vais pas entrer ici dans les détails des schémas d'interdépendance perverse, il nous faudrait 3 tomes pour en faire le tour.
Nous sommes relativement éduqués à une vision binaire dans la prise en charge moderne( médicale & psychologique.)
  • Victime /Bourreau
  • Malade / sain
  • Fou/equilibré et, bien évidemment le sacro saint:
  • Bien / Mal , que l'on croit hériter de ce qu'on désigne habituellement comme le fruit de notre éducation judéo/ chrétienne, mais qui n'est le seul héritage que du morcellement arbitraire des savoirs, des corps et des systèmes relationnels , depuis l'éclatement des Sciences Nobles en 1666 lors de la création de l'académie des Sciences, puis achevées à coup de pillon par les lumières pendant 1 siècles ( il n'y a pas si longtemps que cela, à échelle humaine ).
Bref , cette binarité cognitive demande une classification périlleuse , pire principalement source d'échecs et de souffrance.
Ce système terrorise, culpabilise sans pour autant révéler les fameux trésors que la culpabilité éclairée autorise ( la responsabilité , le libre arbitre , le libre changement, la résilience autonome etc). Il sépare les êtres et les confine à des rôles quasiment inextricables.
Tout est ici question de scénario:
Les Hommes avancent et se construisent par prophéties, croyances et soumissions a des principes ( inculqués ou choisis)
Sans Histoire, pas d'histoires d'hommes et de femmes .
Ensuite intervient manifestement et systématiquement le principe de cohérence, qui incline chacun à conformer ses pensées, ses actes et son environnement de façon à ce que le système dans lequel il évolue "semble" cohérent ( peu importe qu'il soit heureux ou malheureux ).
C'est dans ce souci subconscient de vraisemblance au système du sujet que se perfectionne le terreau de l'axe pervers et donc de la souffrance inextricable du principe bourreau / victime ( entres autres)
Pour détruire l'axe, il convient de défaire cette vraisemblance diversive , cela vaut pour la thérapie en soit mais aussi pour le regard du thérapeute sur celui ou celle qui demande son assistance .
Dune Norynberg

Hypocondriaque!!!

On s’en moque, on humilie leurs propos à ces fichus hypocondriaques ! Parce qu’ils nous barbent, parcequ’il nous parait illogique, idiot et absurde de se montrer effrayé par le moindre bobo, la moindre sensation ou le moindre renflement ici ou là sur le corps.

On essaie de les raisonner, de les rassurer et puis on fini par ne plus les écouter…

 Ils sont lassant ces hypocondriaques.

Il semble évident à quelqu'un de « normalement constitué », quelqu'un qui s’aime et qui n’a pas peur à outrance de tout et n’importe quoi, qu’une explication rationnelle vient à bout de toute angoisse inappropriée.

Rien ne vient vraiment à bout d’une angoisse hypocondriaque…


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Je ne m'aime pas...

Cela revient tout le temps, comme un gimmick de psychologie basique. On se l'entend dire:  " tu ne t'aimes pas" , on se le dit aussi, au cours de quelques aveux plein de sanglots.

-"Non, je ne m'aime pas..."

On l'entend , on le sait et puis on passe à autre chose...On cherche des solutions partout , comme si la réponse se trouvait ailleurs que dans l'évidence. Comme si cela avait été trop simple de simplement se dire " je t'aime" avec la foi de l'enfance  pour que tout nos démons s'évanouissent comme par magie.

De toutes façons, c'est impossible... comment se persuader de quelque chose auquel on ne veut pas croire?

Et après des mois, des années et des décennies souvent à arpenter les thérapies et les méthodes, on en revient à ce coin de labyrinthe devant lequel nous sommes passé maintes et maintes fois. On se souvient de toutes les moqueries à l'égard des " simples d'esprits " qui nous serinaient que cette voie est LA VOIE. On se souvient également des cul-de-sac en bout de thérapie... des regards entendus des spécialistes, des proches, des ennemis parfois, et qui tous nous ramènent à cet état de fait:

"Si tu ne t'aimes pas , comment veux-tu guérir?"  

 

Des siècles d'abrutissement religieux et sectaires, des siècles de poésie obscure, de philosophie pour en arriver là?

Cela serait donc si simple?

L'être humain est ainsi fait qu'il est capable de grandes prouesses intellectuelles et qu'il est résistant au stress, adaptable aux situations et aux défis les plus incroyables, mais qu'il ne sait pas simplement s'aimer.

J'ai eu vent de certaines personnes qui préfèrent de loin s'astreindre à une discipline physique ou une morale insoutenable, plutôt que de rester une minute devant la glace en provoquant un "je t'aime " de ce monstre "nous -même" , tapis au fond du reflet du miroir. 

 

Et puis cette dérive insensée du modèle judéo- chrétien qui nous rabâche des valeurs d'amour et de don de soi ( pour l'Autre) , des valeurs de déni de soi au profit de l'humanité... de sacrifice...  d'abandon héroïque de notre carcasse inutile et de notre âme vouée à une plus haute fonction que de se servir elle même en premier lieu . On se souvient aussi des quelques mégalomanes qui se sont saisit du " il faut que je m'aime " pour justifier leur égocentrisme maladif, se transformer en machine auto-érotomane compulsive, qui non contents de s'accorder un regard de tendresse, en arrive à se désirer totalement et exclusivement.

Doutez-vous bien que l'amour de soi , ce n'est pas cela.

Au pire oubliez tout ceci , au mieux: amusez-vous- en ( ou l'inverse ^^) 

 

 Un autre vilain clou qui frôle la culpabilisation soufflerai qu'il est totalement impossible d'aimer les autres véritablement si l'on est incapable de s'aimer soi-même.  Et pour illustration:

Combien de fois entendons-nous ces mères âgées outrées par l'ingratitude de leurs enfants, alors que pourtant: nom d'un chien, elles leurs ont TOUT donné, qu'elles leur ont consacré leurs vies...

Allons bon ,comment quelqu'un pourrait-il se retourner contre toutes les valeurs dont il a eu exemple par le déni de valeur de sa propre mère, quelqu'un à qui l'on a enseigné par l'exemple de notre vie , pendant toute la durée de son enfance , de sa jeunesse et de sa vie de jeune adulte, que l'existence d'une seule personne peut être niée, abandonnée aux autres, sacrifiée ?  Faudrait-il que par un miracle tombé dont on ne sait quelles nues, cette personne abandonnée d'elle même sur une vie entière devienne subitement  digne d'égards?

Les enfants apprennent fort bien les leçons... hélas dirai- je ,car nous sommes bien souvent ignorants du l'impact de notre faiblesse dans la construction de leurs psyché.

Et malgré toute la cruauté et la crudité de ce constat: ON PEUT JUGER UN ARBRE A SES FRUITS

 

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